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Comment avoir une barbe douce ?

Halte aux bisous qui piquent: comment obtenir une barbe douce ?

Il arrive!, elle s'écrit. Je revois encore Agnès ma petite nièce paniquée à l'idée que moi, Ben, comme elle m'appelle, vienne la voir. Ou plutôt lui dire bonjour en fait.

Je revois encore sa mère (ma sœur) me sortir cette réplique, sa réplique, sa fameuse réplique qui me marque tant dimanche dernier "Ah ben, vous avez le même rasoir vous deux !" Vous deux… L'autre, c'est mon père, Jean-Marc, mon père qui a tant marqué mes joues môme.

Mon père ou la personne la plus mal rasée de la terre. Du moins c'est ce que je croyais petit. Il avait cette fâcheuse tendance, ce petit air subtil barbe de 3 jours, qui piquait tant. Qui me faisait cette sensation si désagréable. Je repense aujourd'hui à ça. À lui, et à ma nièce. Ma sœur aussi. Alors je suis vraiment comme lui ?

Pourtant je crois que, comme tous les hommes, je passe mon temps à la salle de bain. Rapidement tous les matins, plus ou moins à la sortie de la douche, je me mouille le visage. Je mets ma mousse à raser et j'y vais franco. Car j'aime être bien rasé. Rasé de près. Pourtant…

L'autre jour quand j'embrasse Agnès, je sens ses gros yeux mouillés se poser sur moi. Sans rien me dire, m'invectiver comme si j'avais commis le parjure "Quoi, qu'est-ce qu’il y a ?" Réponse de la môme "Tu piques euh…". Avant que ma sœur en rajoute, "Il a le même rasoir que papi." "Ben qu'il le change alors !"

Oh, choqué. L'histoire est pourtant vraie. Je me retrouve au milieu de la cuisine familiale, apprenant pour la première que "je pique". Et si l'idée ne m'était jamais venue à l'esprit, en passant ma main à contre-poil – moi qui me crois rasé de si près – je m'aperçois de la supercherie : je suis rasé. Rasé oui, mais mal. Pourtant j'aime être bien rasé moi.

Bien sûr que la barbe est à la mode. Mais c'est ma touche à moi, c'est mon… "petit truc" d'être bien rasé.

Et puis la barbe, c'est un fait, ne me va pas. Ça ne m'est tout simplement jamais allé. Alors j'ai cette habitude-là de me raser, comme beaucoup d'ailleurs. Et puis, je dois l'avouer : j'aime ça, j'aime me raser.

Depuis toujours, j'aime mon petit rituel matinal. Ma salle de bain, le fait de faire glisser ma lame sur mes joues. Peut-être aussi voir à quel point en un coup je peux tromper le temps et rajeunir. Ma peau tendue après le rasage. Pourtant, quelle déception. Je piquais, et plus encore – j'avais déçu ma nièce.

Aussi bête que cela puisse paraître, j'ai beaucoup songé à l'idée. Des nuits, plusieurs même. J'y ai pensé, et j'ai décidé de changer. Car je prends maintenant conscience que depuis tout ce temps, j'entretenais une fausse barbe de trois jours alors que… Ce n'était qu'un mauvais rasage.

Quelques jours après, juste avant le dimanche familial, le matin même en fait, je décide de mettre mon plan barbe douce en action. Si le nom ne sonne en rien comme celui de capitaine courage, il a au moins le mérite de mettre des mots sur mon ambition du jour : être doux. Tout doux. Plus comme papi. Papi, papa, toi qui as tant martyrisé ma jeunesse avec ces bisous tout drus.

Plutôt que de changer mon rituel ce matin, je décide d'utiliser mon nouveau rasoir : mon ProGlide. Si je ne connaissais pas Gillette encore, c'est à la vue de ce mannequin à la peau parfaite, au rasage magnifique, que je décide de passer à l'action.

La marque m'était familière de nom, mais je dois dire que leur rasoir pas encore. Qu'à cela ne tienne, il fallait que tout change, et c'est avec Gillette que j'allais le faire. Avec cette unique ambition : séduire à nouveau ma sœur et ma nièce avec mon rasage. La mince affaire…

Aussi et pour ne pas faire les choses à moitié – car je dois dire que sous mes airs de gros dur, j'ai la peau assez sensible – je décide d'utiliser la mousse à raser SkinGuard Sensitive. De Gillette, aussi. Quitte à changer de rasoir autant changer de mousse à raser, moi qui, je l'avoue, utilisais du savon.

No comment…

C'est alors que le dimanche matin arrive. Il est un peu plus de 10 heures quand je finis de me raser, et si je sens une différence incontestable, me reste encore le challenge le plus exceptionnel de ces derniers mois : avoir mon bisou, et plus encore… avoir une remarque sur mon rasage.

J'entre alors vers les midi dans la maison familiale après quelques minutes de route. J'entends déjà Agnès accabler ma barbe mal rasée : il arrive!, elle s'écrit.

Faisant semblant de la chercher, je finis par croiser ses petits yeux polissons au loin. Ses yeux qui n'attendent qu'une chose : me dire bonjour.

"Je te vouaaaa…" Réponse qui ne se fait pas attendre : "Mais tu piques euh…" Pas aujourd'hui ! Car j'ai changé. Et je ne tarde pas à le lui dire. "Tonton s'est acheté un nouveau rasoir, tu veux voir ?"

Non!, réponse de la gamine. Si je m'attendais à ça… Aussi j'insiste un peu. Promis, si je pique, je t'achète un gros paquet de bonbons… Ceux que tu veux. "Ceux que je veux ??" Que tu veux !, je lui dis. C'est alors qu'Agnès s'approche timidement de moi. Moi le grand mal rasé. Ou du moins, l'ancien mal rasé.

Un bisou ? Et ma nièce s'approche. "Mais…. Oh !!" Je revois encore ses yeux écarquillés. "Mais… t'es… T'es tout doux tonton !!". J'avais gagné mon pari.

Un homme heureux tenant sa nièce

D'après un message envoyé de la part de Benjamin L.

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